Blanche nuit,




Ténèbres, brouillards, vous les avez tous tués
Seuls, paumés dans la nuit qui les a entourés
Je les voies tous, un après l'autre divaguer.

Mais qu'elle est donc cette folle lueur d'espoir
Que je vois briller dans leurs yeux, dans ce miroir
Tout me parait gris, triste sans aucun espoir.

Ils sont rejetés par des êtres dits normaux
Mais que peut donc bien vouloir exprimer ce mot
Sinon l'entière acceptation de tous nos maux.

Les voilà partis sur la route du rejet
Les voilà seuls, peut-être à jamais
Leur choix est le refus de cette société.

Ils ne vivent tous que de refus et d'espoir
Ils demandent tous qu'à ne vivre hors du noir
Ils veulent vivre autre chose que d'espoir.

Ils désirent tous par leur autodestruction
Combattre ce monde. Ainsi ils pourriront
Ce système qui les a toujours étouffés
Qui cherche sans arrêts à les conditionner.




Lundi 21 février 1983
 



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